Dans la ville de Teruel, la réforme du Paseo del Óvalo et de ses environs génère un parcours qui relie la gare au Paseo de la Glorieta, en évitant, grâce à des ascenseurs, le dénivelé de 17 mètres pour accéder au centre historique. Le projet prévoit également la restauration du célèbre escalier néo-mudéjar qui faisait jusqu’alors le lien entre les deux niveaux.
La Plaza de la Estación est structurée au moyen d’un chemin tracé le long d’une pente constante. Vers la fin du parcours, un ensemble de bancs fait office de hall devant la monumentale porte creusée dans le mur qui donne accès aux ascenseurs. Sur le niveau supérieur, le Paseo de la Glorieta retrouve l’esprit de la promenade citadine et son rôle premier de balcon urbain. Dans la zone centrale, des bancs placés entre les arbres dessinent une ligne qui fait la frontière avec le reste de l’espace. Ce zonage du paysage est étayé la nuit par la lumière indirecte que projettent les bancs eux-mêmes.
Les bancs sont fabriqués en béton armé noir avec une finition polie et imperméabilisée. Le siège et la base de support sont fabriqués en une seule pièce. La dalle d’assise possède un retour de 25 centimètres au sol, créant un logement dans lequel les luminaires cachés qui projettent la lumière indirecte sont installés ; l’installation électrique est masquée par des tuyaux encastrés dans le béton. Ces bancs, encastrés dans la chaussée, semblent être en lévitation au-dessus de l’ombre générée par le socle pendant la journée et flotter sur la lumière la nuit. La réforme du Paseo del Óvalo, réalisée en 2002, est l’œuvre de l’architecte David Chipperfield et b720 Arquitectos en collaboration avec Escofet.