Nous concevons l’espace urbain comme un champ de rencontres fortuites, de rendez-vous attendus, de pensées aléatoires trouvées pas hasard ; un espace comme un point de vue sur les temps passés et à la fois quotidiens, ou une tour de guet des rêves projetés à l’horizon ; un lieu pour partager la solitude ou explorer des découvertes ludiques ; un environnement ponctué d’îles de tranquillité pour le repos du marcheur ou du lecteur, un autre voyageur en somme. Nous voulons des places sur lesquelles se retrouvent les nouveaux-venus et des rues où ceux qui étaient déjà là découvrent d’autres mondes. C’est pour cela que nous avons créé Godot, un banc lent, intimement lié à un élément aussi intemporel que l’arbre, à l’ombre duquel on attend, on ne sait pas vraiment qui ou quoi : les autres, elle, lui, nous-mêmes ?
